5 clefs pour aider une personne en pré-burn out
- delphineluginbuhl
- Oct 15
- 3 min read
Le risque de burn-out est très présent autour de nous.
C’est une pathologie qui peut toucher tout le monde, à un moment ou à un autre de sa vie.
L’objectif de ce billet n’est pas de faire de vous des experts du burn-out (pour cela, il y a des professionnels de santé vers qui il faut orienter), mais plutôt de vous donner quelques clés pour réagir lorsque vous êtes face à une personne proche chez qui vous décelez les signes d’un burn-out imminent.
1. Savoir déceler les symptômes
C’est la première clé. Parfois, c’est assez évident : on voit quelqu’un qui n’arrive plus du tout à couper du travail. Mais souvent, c’est plus subtil. Cela peut se manifester par une fatigue persistante, même après un week-end censé être reposant, de l’irritabilité, un désengagement vis-à-vis du travail ou de la vie quotidienne, une baisse de concentration, de la déprime, ou encore de l’auto-apitoiement.
2. Communiquer
La deuxième étape, c’est d’en parler à la personne : lui dire ce que vous observez et ce qui vous inquiète.
A ce stade, il faut garder deux choses importantes à l’esprit :
D’abord, ne jamais être dans le jugement, seulement dans l’observation. Sinon, la personne risque de se défendre et de se fermer.
Ensuite, comprendre que vous pouvez aider, mais pas sauver.
Cette discussion, il faudra peut-être la répéter plusieurs fois : ce n’est pas parce que vous en avez parlé une fois que la personne va soudain reconnaître son état. N’hésitez donc pas à communiquer à plusieurs reprises.
3. Donner des permissions
C’est une approche que l’on utilise souvent en coaching. Il s’agit de tenir un discours qui fait que la personne se sent autorisée à faire ce qu’elle n’ose pas s’autoriser elle-même.
C’est le moment de l’inciter par exemple à aller consulter un(e) spécialiste (psychologue, médecin traitant...).
A ce stade, deux points d’attention majeurs :
· Il s’agit d’une permission, pas d’une injonction. Ne dites pas : « Tu dois asbolument t’arrêter », mais plutôt : « Je pense que tu devrais l’envisager. »
· Essayez d’utiliser des arguments qui prennent en considération les valeurs de la personne. Par exemple, si vous savez qu’il est très important pour elle de bien faire son travail : « Écoute, j’observe que tu es de plus en plus fatigué(e). Je pense que tu devrais aller voir ton médecin traitant. Si tu le fais maintenant, tu seras peut-être arrêté(e) une semaine ou deux et tu reviendras en forme. Mais si tu ne le fais pas maintenant et que tu vas jusqu’au burn-out, tu seras arrêté(e) des mois, voire des années. »
Parfois, le simple fait de recevoir cette permission aide la personne à prendre le recul dont elle a besoin pour sortir la tête de l’eau.
4. Renverser la perspective
Une autre méthode, issue du coaching, consiste à demander à la personne : « Qu’est-ce que tu conseillerais à un ami dans la même situation que toi ? »
Souvent, elle saura formuler des conseils pertinents (se reposer, consulter, changer certaines choses...) qu’elle a du mal à s’appliquer à elle-même. Cela peut l’aider à progresser vers une prise de conscience.
Cela ne fonctionne malheureusement pas comme une baguette magique et elle ajoutera peut-être que « pour elle, c’est différent. »
5. Faire l’inverse quand tout échoue
Enfin, si rien ne fonctionne, vous pouvez vous inspirer de l’école de Palo Alto.
Quand on constate qu’à force de répéter les mêmes tentatives on n’obtient aucun résultat, il faut parfois faire exactement l’inverse.
Par exemple, dire à la personne : « Je comprends tout à fait que ton travail soit tellement important que tu ne puisses pas arrêter, ni même ralentir. Si tu continues comme ça, je pense que ton corps finira par lâcher et que tu seras probablement hospitalisé(e). Au moins, tu auras tout donné pour ton travail et personne ne pourra te faire de reproche. »
C’est un discours très différent, presque paradoxal, qui peut provoquer une réaction nouvelle, un déclic, simplement parce qu’il sort du cadre habituel de la conversation.
Pour finir, je répète ce que j’ai dit plus haut : rappelez-vous que vous ne pouvez pas sauver les gens, ni même aider une personne qui ne souhaite pas être aidée.
Faites de votre mieux et orientez au maximum vers des professionnels compétents le cas échéants ☀️



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